jeudi 12 septembre 2024

Pourquoi faire de la drasienne

 L'utilisation de la draisienne stimule l'enfant et l'incite à gérer en douceur le déplacement du poids de son corps d'une jambe à l'autre, et donc l'équilibre. C'est aussi l'occasion d'apprendre à gérer la direction, la vitesse et le passage de l'arrêt au mouvement ou l'inverse.


Apprivoiser sa draisienne :

Il s’agit d’abord d’apprendre à la manipuler : savoir la tenir, orienter le guidon, la guider à pied.


Enfourcher sa draisienne :

Selon son âge, l’enfant aura besoin d’être soutenu pour enfourcher sa draisienne ou bien n’aura aucun mal à se mettre à califourchon dessus.
S’il n’a jamais fait de draisienne, il sera peut-être désorienté de voir que celle-ci ne tient pas en équilibre toute seule, contrairement à un tricycle, par exemple.

Premiers pas sur deux roues :

L’envie est là : faire rouler son « premier vélo » ! Les premiers pas sont hésitants, l’enfant tente plusieurs solutions : un mouvement symétrique des jambes d’avant en arrière comme sur un porteur classique, puis naturellement, il commence à alterner le mouvement entre jambe gauche et jambe droite.


Acquisition de la vitesse :

Au bout de quelques heures, quelques jours, quelques semaines, et ce selon l’âge de l’enfant, la confiance grandit et il commence à s’élancer plus avant. La poussée sur les jambes est mieux maitrisée, plus forte et la draisienne tient en équilibre même si les pieds ne sont plus au sol. Les premières fois où l’enfant se rend compte de ce phénomène physique, c’est comme si c’était de la magie ! Et progressivement, il lève les pieds, joue avec les virages, les arrêts et redémarrages.
Si la draisienne possède un repose-pied, il posera ses pieds dessus à pleine vitesse et pourra ainsi utiliser pleinement son corps pour rattraper l’équilibre et slalomer entre les obstacles.

A toute allure :

Il convient de toujours rester à proximité d’un enfant à draisienne, et ce car la vitesse atteinte est plus importante qu’à pied (le parent court souvent à côté !) et en particulier dans les pentes ou les endroits dangereux (escaliers, route fréquentée, etc…).


Apprentissage du freinage :

Le premier mode de freinage des enfants se fait avec les pieds bien à plat sur le sol. Les enfants passent tous par cette étape : spontanément, retrouver les appuis au sol rééquilibre le tout.
Plus tard, vers 2 ans 1/2 ou 3 ans, l’enfant commencera à utiliser le frein, si celui-ci est bien réglé à la taille de sa main et qu’il n’a pas de difficulté à le presser. Par contre, l’apprentissage de la distance de freinage est un peu plus long et nécessite des expérimentations !

Apprentissage de la direction :

L’apprentissage de la direction se fait assez naturellement, avec les premières courbes prises par l’enfant.


Quelles protections utiliser avec une draisienne ?

Le casque est absolument indispensable : dès les premiers tours de roue, ne serait-ce que pour que l’enfant ait le réflexe de s’équiper systématiquement avant d’utiliser son deux-roues : une fois ce réflexe acquis, c’est pour la vie !


 L’intérêt pour passer au vélo…

Nous y sommes tous passé : la plus grande difficulté lorsqu’on débute le vélo et de trouver l’équilibre afin d’arriver à pédaler tout droit, sans tomber.
De par sa position sur la draisienne, votre enfant parviendra plus facilement à tenir sur un vélo que s’il est passé par un tricycle auparavant. Pourquoi ? Parce qu’il aura la même position sur son vélo, mis à part que ses jambes seront repliées afin de pédaler. Il est d’ailleurs très fréquent que les petits baroudeurs en draisienne parviennent à faire du vélo sans passer par la case « petites roues ». Eh oui : ils n’ont pas tout à apprendre en même temps, ayant déjà acquis un équilibre certain. Il ne leur reste plus qu’à arriver à pédaler : c’est la voie royale pour une maîtrise du vélo accélérée.



Poids et légèreté

La légèreté est un élément déterminant dans la prise en main de la draisienne par un enfant. Notamment pour les plus petits gabarits. Le poids d’une draisienne est généralement compris entre 3 kg et 5 kg, en fonction de la marque, de l’usage, du niveau et de la morphologie de l’enfant. Afin de limiter le poids du vélo, sur certains modèles haut de gamme, l’aluminium est généralement choisi par les fabricants pour les composants principaux: guidon, cadre, tige de selle.


Cadre et repose-pieds

Il existe des cadres de toutes matières (bois, acier, aluminium... c’est surtout une question de poids et d’esthétique) et de toutes formes. La forme la plus courante est une barre transversale reliant la roue arrière au guidon, appelé aussi cintre.

Néanmoins, pour faciliter l’apprentissage, certains modèles proposent un cadre bas. Cette forme de cadre plus courbée a plusieurs avantages. D’abord, il permet à votre enfant de monter et descendre sans effortIl passe les jambes par l’avant, comme sur un scooter ! En pleine phase d’imitation, on sait déjà qu’il va adorer s’imaginer conduire son véhicule. En résumé, il n’a donc pas à soulever sa jambe à 90° pour enfourcher l’engin tout en la maintenant en équilibre, en appui sur une seule jambe.

Ensuite, l’espace créé par le cadre bas permet à votre enfant de se mettre entre la selle et le guidon pour franchir les obstacles (descendre une pente, monter un trottoir…). De quoi lui permettre de vivre une expérience plus que positive, surtout pour les grands débutants.



Le saviez-vous ? En France, l’usage de la draisienne est officiellement recommandé pour développer l’équilibre de l’enfant en classe maternelle, pour « adapter leurs équilibres et déplacements à des environnements ou des contraintes variés ».

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